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Données technico-économiques

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Résultats de la campagne 2018 des synthèses de données techniques et économiques pour les bovins viande

Pour progresser, il est très important de bien mesurer ses résultats et d’apprécier les marges de progrès. Pour ce faire, des références sont régulièrement établies. Le travail de référencement effectué par l’Unité Elevage de la Chambre d’Agriculture repose sur le regroupement des données issues des actions mises en place auprès des éleveurs du département : suivis BoviClic, Réseau de Fermes de Références, appuis techniques individuels ou de groupe… Tous ces éléments issus de la réalité des élevages de l’Allier concourent à produire des repères fiables et objectifs qui permettent de se situer rapidement et ainsi d’envisager des pistes pour faire progresser les résultats.


Cette démarche de synthèse de données technico-économiques est orientée vers le service à l’éleveur. Celui qui participe à l’enrichissement de la base de données, via l’utilisation de son logiciel personnel BoviClic (poids et prix de ventes complétés…), bénéficie naturellement d’une première analyse de son résultat et peut solliciter un conseil individuel.

Ce travail, couplé aux données collectées dans le cadre des appuis individuels ou des formations, fournit également des repères à l’ensemble des éleveurs du département : critères de reproduction, productivité du troupeau, niveaux de croissance, poids et prix de vente en fonction des périodes, consommations d’aliments, frais vétérinaires, charges liées aux surfaces fourragères, etc. Campagne après campagne, des repères prenant en compte la réalité du terrain (aléas climatiques, évolution des coûts des matières premières… etc.) sont ainsi produits et contribuent à renforcer l’efficacité des conseils apportés.

2018 = des broutards et broutardes mieux valorisés mais encore une dégradation dans la viande

L’année 2018 est une fois de plus l’année des contrastes entre un marché du maigre plutôt bien orienté et des cours de la viande qui se dégradent à nouveau. Conséquence en grande partie d’une offre limitée en broutards et broutardes et à l’inverse, pléthore de réformes allaitantes suite à la baisse des vêlages de l’hiver 2017/2018. Ainsi, les cours du maigre sont restés réguliers jusqu’à l’entrée de l’hiver et malgré la sécheresse qui a conduit les éleveurs les plus touchés à anticiper des ventes. L’embellie sur les broutardes s’est prolongée grâce au développement continu de la demande à l’export. Et parallèlement, la dégradation des prix des femelles finies amorcée à l’été 2017 s’est confirmée sur le premier semestre avant une timide remontée à l’automne. Les cours des taurillons à l’inverse de 2017 se sont tassés à partir de l’été.

 

Une première synthèse des données Boviclic 2018

Voici un aperçu des premières observations sur un échantillon constant de 106 élevages issu des premiers résultats boviClic regroupés au 20 février.
Des niveaux de production à la hausse après une année 2017 médiocre.


Sur des élevages qui poursuivent classiquement des croissances au rythme de 1 à 2 vêlages supplémentaires par an et toujours un peu plus précoces, on constate une rupture liée aux mauvais résultats de reproduction : davantage de femelles vides et retard dans les naissances (9 jours en moyenne contre 10 jours sur les 198 000 naissances en races allaitantes sur l’ensemble du département). Mais ce handicap lié au déficit de 3 veaux produits en moyenne a été compensé au niveau de la production annuelle par une augmentation des ventes de réforme et une remontée des poids à la vente par rapport à l’année 2017. 

 

Un bon marché pour les broutardes et dégradation des cours des femelles finies

Les cours des broutardes ont bénéficié de la bonne demande à l’export et les volumes continuent d’augmenter, dépassant sur cet échantillon les 20% de ventes de femelles.

Par contre, du côté des femelles finies, après le léger rebond de début 2017, la situation s’est rapidement dégradée face à l’encombrement du marché : élimination de vaches vides en nette augmentation sur le premier semestre, décapitalisation, dans un certain nombre de cas, face aux aléas climatiques.

 

Broutards : un marché régulier dans le temps et favorable dans toutes les gammes de poids

Après l’amélioration enregistrée sur l’année 2017, la baisse de l’offre liée au retard dans les naissances de début d’hiver a favorisé le début de campagne. Et même l’arrivée d’une très sévère sécheresse n’a pas entraîné l’effondrement des cours qu’on aurait pu craindre. Globalement, malgré une hausse de près de 10 % des sorties pour les 106 élevages, le prix moyen au kilo progresse de 6 centimes à 2.66 €.


Pour les taurillons : malgré une offre aussi assez limitée, le marché s’est dégradé à partir de l’été.
Contrairement à 2017 où la demande s’était raffermie sensiblement à l’automne, nous enregistrons une dégradation des cours à partir de l’été. Mais une part de la production est sortie avant la baisse du second semestre qui se chiffre en moyenne à 16 centimes du kilo. En moyenne annuelle, nous restons proches du niveau de 2017 et tout de même en amélioration par rapport à 2016.
 

 

Au final, un produit qui se maintient par rapport à 2017 malgré le contexte climatique défavorable.

Les performances et poids à la vente étant en moyenne en hausse et malgré quelques sorties anticipées, le produit dégagé à l’UGB reste très voisin de ceux de 2016 et 2017.

A côté de ce produit « viande », le niveau d’aides est en légère baisse en raison de la ponction de 4.2% sur les aides du premier pilier pour préserver Ichn et aides agro-environnementales. Le rééquilibrage des aides en faveur de nos systèmes d’élevage s’avère beaucoup plus limité que dans les programmations initiales.


Et qu’en sera-t-il des marges ? Avec des achats exceptionnels de fourrage et de paille, des consommations de concentrés en hausse sensible, les éleveurs ont compensé comme ils ont pu les redistributions et le manque de paille pour les litières. Malgré l’obtention d’aides pour une bonne part des éleveurs, la hausse des coûts opérationnels et des carburants va entraîner une nouvelle baisse du résultat final.

Quelles ont été les orientations gagnantes ? Les différents rapports de prix ? Repousser,  finir ?
L’orientation de la production en lien souvent avec le choix d’une période pour les naissances se raisonne sur la durée, il n’est pas question à chaque campagne de pouvoir s’adapter brusquement aux conditions du marché mais de tenir compte des tendances dans l’évolution de la demande. Dans un prochain article, nous analyserons comment les éleveurs de cette synthèse BoviClic se sont adaptés au contexte de l’année et quelles étaient leurs marges de manœuvre.

Unité Elevage Chambre d’Agriculture de l’Allier.
 

 

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