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Retour sur la Session Chambre

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Réunie en session le 22 novembre dernier, la Chambre d'agriculture s'est, comme de coutume, penchée sur les sujets importants de l'actualité agricole, en présence de Madame la Préfète.

Les vœux exprimés, tous adoptés par la session, ont notamment permis d'attirer l'attention sur des sujets sensibles, comme la défiance sociale dont le monde agricole est victime, et qui se manifeste de diverses manières, allant des simples critiques verbales aux actes les plus violents , comme les intrusions dans les exploitations. Madame la préfète a souligné le caractère inadmissible de ces actes, et  proposé la mise en place d'un observatoire, afin de rendre l'Etat plus efficace et réactif pour  mieux contrôler ces manifestations hostiles au monde agricole.

La session s'est également penchée sur cette disposition de la Loi Egalim imposant, dans certaines situations, un repas végétarien par semaine dans la restauration scolaire. Le vœu exprimé s'insurge contre l'intrusion de l'Etat dans les pratiques alimentaires des enfants, et demande qu'en toute circonstance, les enfants puissent conserver le choix de leur mode d'alimentation.

La sécheresse, constatée depuis 2018, s'est bien évidemment aussi invitée au menu des discussions. Le président, dans son discours introductif, a souligné que les  compensations financières attendues, ne doivent en aucun cas exonérer le monde agricole d'une réflexion  sur l'adaptation nécessaire des pratiques. Cette adaptation doit accompagner l'évolution climatique constatée depuis une quarantaine d'années, et qui devrait probablement se prolonger pendant une période, dont la durée reste difficilement estimable.

Cette réflexion a permis de revenir sur  la problématique de l'eau, qui reste  au centre des préoccupations. Un des voeux soumis au vote constate et salue le discours positif de l’administration locale, et l'intérêt  des collectivités départementales et régionales en faveur du stockage de l'eau et de l'irrigation. L'inquiétude subsiste cependant quant à la position du SDAGE Loire-Bretagne, qui régente les dispositions réglementaires portant sur l'utilisation de l'eau sur les axes Loire et Allier.

La session est également revenue sur le souhait de Cristal Union de mettre un terme à l'activité de la sucrerie de Bourdon. 96 emplois directs et 250 indirects sont menacés, l'atout agronomique de la betterave dans les rotations sera perdu, tout comme la source alimentaire riche que représente la pulpe pour 600 éleveurs de la zone, ...Cette décision brutale va ainsi générer un bouleversement local, qui soulève beaucoup  d'inquiétudes.

Enfin, les élus de la chambre d'agriculture ont, une fois encore, dénoncé la complexité et les incohérences de la réglementation en matière de politique agricole commune. Loin du « choc de simplification » annoncé il y a quelques années, la réglementation actuelle, devient toujours plus difficile à déchiffrer, bride la production sans contrepartie environnementale réellement convaincante, et place les agriculteurs dans une situation d'insécurité permanente, face aux risques  d'amputation des aides. Les erreurs manifestes constatées dans un nombre croissant de dossiers de demandes d'aides PAC sont presque systématiquement jugées comme non rattrapables par l'administration. Les agriculteurs se retournent vers leurs conseillers, issus des diverses structures d'accompagnement, lesquelles se tournent vers leurs compagnies d'assurance, qui se montrent de plus en plus réticentes dans les décisions de prise en charge. Au delà des agriculteurs concernés, toutes les structures d'accompagnement se retrouvent ainsi  en situation d'insécurité. Le président de la chambre d'agriculture a clairement envisagé une remise en cause de cette mission d'accompagnement  si aucun dispositif de sécurisation des déclarations PAC n'est mis en place par les pouvoirs publics.